lundi 21 septembre 2015

Flower - Like a petal in the wind.

Toujours à la recherche d'espace à libérer sur mon disque dur de PS3, je suis tombé sur un de ces jeux à part ayant marqué l'histoire de la machine de Sony, mais est-ce vraiment un jeu? Penchons nous sur Flower.
Listen to the flower people...
Deuxième création du studio thatgamecompany, Flower met le joueur dans la peau... du vent, chargé de souffler et faire éclore des fleurs, afin de transporter des pétales à travers différents niveaux. Et globalement, c'est tout. Il n'y a pas réellement de narration, plutôt différents environnements (partant de la verte campagne vers la ville bétonnée) et éléments de décors interactifs, jouant sur la perception du joueur. Celui-ci dirige son souffle venteux avec l'inclinaison de la manette, ce qui rend la prise de virage assez difficile (ou innée pour toute personne qui tournait la manette en jouant à Mario Kart).

Mais ce gameplay peu intuitif (pour un habitué du pad) et imprécis est en accord avec un titre qui ne met pas en avant les prouesses du joueur. Ici, tout est question de temps, d'observation et de relaxation. Il n'y a pas véritablement de challenge (à part ces satanées décharges électriques dans le cinquième niveau), et sans la présence de trophées pour les acharnés de la complétion (dont je fais malheureusement partie), le titre se termine en à peine deux heures.

Mais Flower est-il vraiment un jeu? Il n'est pas possible de perdre, il n'y a pas de véritable obstacle bloquant la progression dans les niveaux, il n'y a pas de limite de temps ou de vies. Il s'agit plus d'une balade dans différents environnements, une découverte interactive mettant en avant les sensations du joueur: les douces musiques au piano accompagnent nos envolées, et chaque fleur éclose s'accompagne de petites notes de harpe ou autres accents. Un léger message écolo est présent en tant que fil rouge, mais son côté baba cool / hippie du pouvoir des fleurs n'est pas forcé dans la face du joueur: il y a une certaine poésie à découvrir la ville grise et abandonnée reprendre des couleurs et de la vie sous le pouvoir des fleurs (Laurent Voulzy sors de ce corps).

Réalisé avant l'extraordinaire Journey, il en partage certains thèmes, mais la force de représentation de ce dernier n'est pas encore là. Le studio nous invite ici à un voyage bucolique dans les rêves de fleurs, mais en tant que joueur, j'ai besoin d'accrocher au niveau gameplay ou narration (ou les deux si possible) pour réellement apprécier l'expérience. Ici, elle se révèle agréable, mais oubliable, et ne donne pas envie d'y retourner. Alors qu'un bon Flower par Soundgarden, ça donne envie de se remuer.


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