vendredi 28 novembre 2014

Far Cry 3: Blood Dragon - Neon Future

Je continue de jouer mais je prends du retard sur ce blog: flemme, manque de temps, angoisse de la page blanche, les week-ends frais et pluvieux sont une bonne occasion de revenir quelques semaines en arrière, et taper un bout de texte sur fond de BO de Last Action Hero. Car justement, il est temps de retourner vers le passé, quand les écrans de cinéma étaient peuplés de gros bras comme ceux de Far Cry 3: Blood Dragon.
Bad ass.
Reprenant le moteur de jeu et les mécaniques de Far Cry 3, les développeur d'Ubi Soft se sont tout de même foulés afin de partir dans un délire SF à la sauce années 80, à grands renforts de néons, synthés et clichés des films d'action made in U.S.A. sous Ronald Reagan. Côté scénario, on incarne le sergent Rex "Power" Colt, un soldat passé en mode cyborg ("part man, part machine, all cyber commando") envoyé sur un île pour éliminer son ancien supérieur, le colonel Sloan, copie à peine cachée de Bennett dans Commando.

Dès son intro, le jeu abonde en références: cyborgs et guerre nucléaire à la Terminator, la vision façon Predator, le flingue de RoboCop, les oeufs d'Alien, la doctoresse calquée sur Brigitte Nielsen, le montage sur l'entraînement façon Rocky... L'habillage façon VHS en 4/3 nous ramène dans un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, créant pratiquement un jeu dans le jeu pour reconnaître quel film est parodié. Même le casting vocal est partie prenante, avec Michael Biehn (Kyle Reese dans Terminator, Hicks dans Aliens) qui délivre une quantité impressionnante de punchlines et dialogues bien stéréotypés, façon "fuck yeah".

Côté jeu, on retrouve rapidement ses marques de Far Cry 3 (une fois passé le fucking tutorial obligatoire et sa grosse dose de second degré), mais le personnage boosté aux implants est bien plus solide et efficace que le pauvre Jason d'origine. Malheureusement, le plaisir n'est pas le même: on rigole beaucoup, mais l'esthétique rose et bleu flashy est bien plus fatigante et perturbante que la jungle luxuriante de l'opus original. Les prises de forteresse sont moins épiques que celles dans Far Cry 3, les options d'attaque semblent plus limitées. Même l'utilisation de l'arc, gros plaisir dans l'épisode d'origine, semble ici perdre de sa superbe face au reste de l'arsenal. Le jeu est heureusement relativement court (je l'ai plié entièrement en 8 heures), avec un passage par la case "trip hyper-dimensionnel", pour respecter la tradition hallucinogène de la franchise.

Cela reste bien jouissif (en particulier lors de la dernière séquence à dos de dragon tirant des lasers par les yeux, véritable festival pyro-technique), c'est bien fait, mais contrairement à son très bon ainé, le jeu est à ranger, comme la plupart des films dont il s'inspire, dans la catégorie B. Je vais me remettre un coup de Big Gun d'AC/DC pour la peine...

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