dimanche 4 août 2013

The Legend of Kage - Ride the Lightning

Y'a plus de saison ma bonne dame: après un printemps pourri, voilà qu'il fait trop chaud cet été, il nous craque des orages tous les deux jours! Alors qu'on a le dos en sueur le matin dans le métro et que l'on repart du boulot sous son parapluie le soir, cela un jeu CPC où l'on se battait frénétiquement sous les coups de foudre: The Legend of Kage.
Le scénario résumé en une image.
Lors d'une intro à faire pâlir les cinématiques de notre époque, une princesse (alors en pleine exploration forestière, certainement à la recherche de champignons) est enlevée par des ninjas, dans une chaise à porteurs. Cela aurait été certainement plus simple de l'attacher avec une corde et la jeter sur un cheval, mais passons. Notre héros, Kage, est un ninja également, du bon côté de la Force, avec tous les attributs qui va avec: il a un mini sabre, il lance des shurikens à l'infini, fait des bonds gigantesques, et peut grimper aux arbres. Cela va lui être sacrément utile, puisque pour retrouver sa belle (ou si il ne la connaît pas, lui en mettre plein la vue en la sauvant et finir avec elle), il va devoir traverser plusieurs niveaux particulièrement retors.
Attention derrière toi c'est affreux!
En bon ninja détective, sa quête débute dans la forêt, afin de retrouver la trace de la chaise à porteurs. Entre deux sauts et un scrolling bien saccadé, notre ami Kage doit tuer vingt ninjas pour passer au niveau suivant. Vingt, c'est précis: rien ne sert de courir indéfiniment, le niveau est infini tant que le quota n'est pas atteint. On donne du shuriken et de l'épée pour pourfendre de l'ennemi, et rapidement (après un lot de cinq ninjas tués) débarque une sorte de dragon en robe de chambre. Derrière ce look ridicule se cache un de mes cauchemars de jeunesse: il crache du feu sur la moitié de l'écran, et seul un bon timing permet de lui échapper, ou de le tuer pour réactiver les ninjas à découper par lots.
Tout est une question de pixel.
Le jeu propose cinq vies, mais chaque échec nécessite de refaire tout le niveau du début: merci les sauvegardes sur émulateur, j'ai enfin pu dépasser le début du deuxième niveau. Celui consiste en un passage par les égouts: plus d'arbres, mais un cours d'eau qui rend le découpage de ninjas par paquet de douze plus difficile: impossible de se baisser, la maniabilité faisait sauter Kage dans l'eau. Troisième niveau, autre galère: il s'agit maintenant de grimper au sommet d'une barricade, le tout au milieu des ninjas et leurs shurikens. Alors mécaniquement, on saute en diagonale en tirant des shurikens, on sauvegarde tous les 2 étages, et si on se fait dégommer, on recharge puis on saute dans la direction opposée pour éviter un destin funeste.
Et plus de vingt-cinq ans après y avoir pour la première, on atteint le quatrième niveau. Celui-ci était représenté dans un screenshot de la boîte du jeu: on voyait Kage en train de monter un escalier, avec un dragon l'attaquant dans le dos. Et bien j'y suis enfin arrivé. En trichant oui, mais c'est étonnant de voir ce que ce petit jeu cachait dans ses données depuis autant d'années. On grimpe donc de nombreux étages, entre ninjas et dragons, et enfin on trouve la princesse.
Allez Princesse, sautons gaiment vers le ciel.
Notre héros fait alors un bond d'au moins 40 mètres de haut (suivi par la princesse) et s'échappe de la forteresse pour retomber dans la forêt. Happy end? Non. N'ayant pas retenu la leçon, celle-ci repart chercher des champignons et se fait de nouveau kidnapper. Re-belote pour Kage, et magie de la palette de couleur, le jeu se déroule à présent en hiver.
Jingle bells, jingle bells...
Les quatre niveaux sont bouclés en quinze minutes environ, d'où cette grande idée des programmeurs de remettre une couche pour peu de frais. Je n'ai pas continué ma partie, sentant que j'allais finir comme Bill Murray dans Un Jour sans Fin.

Le jeu ne brille pas par son gameplay et sa maniabilité assez rigide (en particulier sur les sauts), ni par ses graphismes. Mais une grande part du charme de ce jeu vient de sa musique, parfaitement adaptée au rythme frénétique des ninjas et dragons sortant de nulle part. Malgré sa difficulté, on avait envie de retenter l'aventure et savoir ce qui se passait aux niveaux suivants, sur fond d'une musique qui sentait bon l'aventure et le dépassement de soi. Voici un exemple significatif, avec une version ambiance shredder des années 80 pour un remake 3D sur PSP en 2005:
Metalllllll!!!!
Et justement, en cherchant des vidéos, je me suis rendu compte que le compte était adapté de l'arcade, et a fini sur pas mal de machines. Et cela a détruit un mythe sur le fameux dragon en robe de chambre: dans la version arcade d'origine, il s'agit en fait d'un moine ninja. Comme celui que l'on voit sur la page de présentation du jeu CPC. Mais bon, il semble que c'était plus simple de représenter un dragon. Ou alors c'était plus cool pour le public occidental. Un dragon, c'est plus fort qu'un moine ninja...

Les différentes versions de Legend of Kage (dont le CPC à 2:26).

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