dimanche 2 juin 2013

Metal Gear - Les origines d'un carton

Ce post est pour toi, cher fidèle et unique lecteur de mon blog. Toi qui t'enquiers chaque jour si un nouveau bulletin va être posté, si un nouveau jeu va être discuté et dépouillé. Et bien, sache qu'en ce moment, je joue au remake HD d'Okami, presque 20 heures au compteur, il me reste encore un bout de chemin afin de raconter mon périple ici.
Mais alors que haletant, tu espères que je vais passer toutes mes soirées à poursuivre ma quête afin de nourrir ton appétit de critique vidéo ludique, j'ai en fait gardé sous le pad quelques mots sur le premier Metal Gear. Ouf, sauvé.
Kyle Reese dans Terminator est le sosie de Snake?
Jouable en version MSX depuis MGS3 dans la collection HD, on découvre donc l'inénarrable Solid Snake dans sa première mission, en bon bleuet qui se fait vanner par son chef Big Boss par codec interposé. Loin des retournements dans tous les sens de Metal Gear Solid 2, Snake doit simplement ici détruire le Metal Gear premier du nom, en sauvant des otages au passage.
Quand on joue à un titre pareil plus de 25 ans après sa sortie, beaucoup de problèmes empêchent de l'apprécier à sa mesure. Si on met de côté l'aspect technique (qui a tout de même un sacré charme, vive le 8-bit), le gameplay très rigide fait mal: Snake ne peut se déplacer que dans 4 directions, la précision de ces tirs et coups de poings est aux fraises, et surtout, surtout, surtout, le système d'inventaire est une horreur. Avec ses deux petits mimines, Snake ne peut utiliser en même temps qu'une arme et un objet. Le drame, c'est quand il faut utiliser plusieurs objets à la suite: l'exemple classique est celui de la porte verrouillée donnant sur un couloir rempli de gaz. Je prends ma carte, j'ouvre la porte, je range ma carte et je prends le masque de gaz, et là je peux rentrer. Ça, c'est dans le cas où on est malin et on sait que la salle à venir est remplie de gaz. Dans l'autre sens, c'est moins drôle: pour sortir du couloir rempli de gaz, il faut retirer le masque, prendre la carte, ouvrir la porte et sortir. On ajoute à cela sur la fin du jeu des mines dans une salle remplie de gaz, et on obtient un dilemme façon Saw: est-ce que je meurt par le gaz ou par les mines? Masque à gaz ou détecteur de mines, choisis ton objet unique camarade.

L'autre souci majeur est le scénario. Non pas que le scénario est mauvais (au contraire, il est compréhensible par rapport aux épisodes suivants), c'est juste que pour quelqu'un qui a joué à Metal Gear Solid, il est connu via les flashbacks ou les fiches présentes dans le jeu sur Playstation. Big Boss est un traître et est en fait le dernier boss (ah ah ah...) du jeu? Check. Les révélations dramatiques en fin de jeu font ainsi un beau plat dans la mer de mon indifférence (pfiou...). Mais il est tout de même intéressant de croiser des têtes connues de Metal Gear Solid dans ce jeu qui devient une sorte de préquel pour ceux qui ne l'ont pas fait avant l'épisode en 3D! On trouve très rapidement ainsi Grey Fox, avant sa période cyborg ninja, le temps de le libérer et de ne plus le revoir du jeu. Les différents boss annonçaient déjà à l'époque le côté over-the-top des ennemis de la série. Sacrés Machine Gun Kid et Coward Duck.

Dernier point, la difficulté du jeu. Le titre ne nécessite pas une maîtrise aiguë du pad pour esquiver les tirs ennemis, mais il faut être sacrément patient pour avancer sans solution. Je passe sur les portes verrouillées ne portant aucun indice sur la carte numérotée à utiliser (merci Metal Gear Solid 2 d'avoir supprimé ces passages interminables de changement de carte), car la véritable horreur est de savoir quoi faire, quel objet utiliser, à quel endroit. Les dialogues donnent des indications, mais en général, cela signifie retraverser tout un bâtiment pour chercher un objet que l'on n'a pas sous la main! En 1987, cela devait assurer une sacrée durée ces allers-retours entre salles pour chercher les bons items.

Merci Internet et les guides de jeux, il m'aura fallu un peu plus de 2 heures pour terminer le jeu, sinon j'aurais erré pendant des heures sans savoir quoi faire (déjà, rien que connaître les bonnes cartes pour les portes, les murs à faire exploser, l'ordre droite, droite, gauche, droite, etc. pour faire exploser les pieds du Metal Gear...). N'empêche, c'est assez drôle de voir que les objets (masque à gaz, détecteur de mines, carton, etc.) ont pratiquement tous été repris dans Metal Gear Solid. Avec le recul, l'épisode PSX serait presque un remake de l'épisode fondateur.

A noter, la version MSX est tout de même plus sensée et jouable que l'adaptation NES, rempli d'incohérences et de phases injouables. J'avais joué à l'intro à la grande époque des bordes de démonstration NES dans les hypermarchés (je demandais à ma mère de m'y laisser quand elle faisait les courses), mais un reboot automatisé au bout de quelques minutes m'a empêché de voir plus loin que les premiers écrans dans la jungle: ce n'est pas une grande perte si on écoute le Joueur du Grenier...
J'avais déjà mis la vidéo pour Platoon, mais le passage sur Metal Gear vaut son pesant de cacahuètes.

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