jeudi 17 janvier 2013

Konami Coin-Op Hits - Du hit, du vrai

Les compilations de jeu, c'est un peu comme les compilations de tubes en musique: on met quelques gros titres, puis on comble le reste de la galette avec des morceaux mineurs qui ont fait une apparition en 47e position d'un top quelconque. On se retrouve avec un ensemble inégal, et on finit par n'écouter que 2 ou 3 morceaux sur l'ensemble du disque.
Côté jeu, c'était le cas pour la compilation Ocean du post précédent: en dehors de Short Circuit, les autres jeux étaient médiocres, et ne doivent leur succès (si il y a eu...) qu'à la licence TV ou ciné exploitée.

Mais il est possible de trouver de très bonnes compilations, où chaque titre mérite que l'on passe du temps dessus. Laissez moi vous présenter Konami Coin-Op Hits.

Comparé à Ocean, éditeur prolifique sur ordinateurs connu pour adapter des licences à succès, on passe à un autre niveau avec Konami. On leur doit des séries et jeux mythiques en arcade ou sur consoles: Frogger, Castlevania, Contra, Gradius, Metal Gear... On retrouve ici des adaptations d'arcade de titres Konami. Je n'ai jamais joué aux versions originales (trop jeune à l'époque pour claquer mon argent de poche dans une borne, si j'en trouvais une), mais la qualité de ces versions CPC est impressionnante.

Green Beret: aussi connu sous le nom Rush'n'Attack, on contrôle un béret vert (incroyable...) chargé de libérer des prisonniers de guerre en traversant les lignes ennemies. Bien sûr, il est équipé comme il se doit pour sortir vivant de ce bourbier, avec juste un couteau. Si on jouait en mode infiltration à la Metal Gear, pourquoi, mais ici, c'est une toute une légion d'ennemis qui se jettent sur notre perso! Par chance, on peut récupérer des armes, lance-flammes ou lance-roquettes, limités à 3 tirs (trop simple sinon). Mais ça marche! La petite intro de chaque niveau avec la sirène et la musique font leur petit effet également.
Je n'ai pas dû dépasser le 2e niveau (sur 4, bouclés avec une difficulté qui augmente), mais mon frère était un pro sur ce jeu. J'avais du mal à gérer le tir avec la barre espace, le bouton de tir unique sur le joystick servant au couteau: juste un 2e bouton, et la difficulté aurait diminué d'un coup! Un superplay sur version arcade était passé sur la chaîne NoLife, ça fait revenir de bons souvenirs, et de l'admiration pour le nombre de boucles réalisées.
Beau comme un camion.
Burn motherfraker, burn...
Mikie: premier simulateur de drague, on dirige un ado / étudiant, Mikie, qui cherche à rédiger une lettre pour une fille et la retrouver sur le campus. N'étant ni Baudelaire ni Rimbaud, il doit récupérer des coeurs à travers l'école afin de rédiger sa lettre. Il débute dans une salle de cours, au fond de la classe, et doit échanger sa place avec les autres élèves pour prendre leurs coeurs, tout en évitant le prof qui lance ses dentiers (il en a une infinité sous le coude, au cas où...). Une fois la salle vidée, il peut sortir dans les couloirs pour rejoindre d'autres lieux (vestiaires, cafétéria, cours de danse) pour finir sa lettre, et retrouver la fille au milieu d'un match de football américain.
Je n'avais jamais passé le premier niveau (le prof est vraiment stressant...), mais encore une fois, mon frère s'était accroché et avait réussi à le finir. 25 ans plus tard, en prenant mon courage à 2 mains (et un quick save avec un doigt qui traîne), j'ai fini le jeu, 5 minutes. Et redémarrage au premier niveau, façon un Jour sans Fin.
Sans le savoir, je découvrais aussi les Beatles en version 8-bits, avec A Hard Day's Night en intro du jeu.
Gimme all your lovin'...
School's out for summer
Yie Ar Kung-Fu: Street Fighter avant l'heure, c'est un jeu de combat avec 8 adversaires à vaincre un par un dans des matchs de un round. Même sans hadoken, la palette de coups est impressionnante: en bloquant le bouton de tir, chacune des 8 directions donne accès à un mouvement différent. Chaque adversaire a sa propre identité: le sumo façon E. Honda, la fille lanceuse de shuriken, les combattants avec nunchaku ou épée, et le clone de son personnage pour le grand final.
Avec un peu d'entraînement, et de chance dans les combos de coups, j'ai terminé le jeu, mais comme souvent à cette époque, il n'y a pas de fin, le jeu reboucle avec le premier combat. Dommage de ne pas pouvoir y jouer à deux, quand on voit le fun sur un Barbarian.
Everybody was kung-fu fighting...
Nuncha, le pro du ku.
Hyper Sports: faire du sport via un jeu vidéo, c'est possible, tout est dans la force du poignet. En arcade, ce jeu (tout comme son illustre prédécesseur Track& Field) se joue avec 3 boutons: 2 pour courir en les alternant, et 1 bouton d'action. Au lycée, un jeu d'arcade en 3D (Hyper Athlete? sais plus...) reprenait ce principe: on cherchait les meilleures techniques, à 2 chacun sur un bouton ou avec un briquet, pour faire grimper la barre de vitesse.
Même principe sur CPC, mais avec la manette en mode Gauche-Droite-Gauche-Droite-etc. Avec la manette calée contre la cuisse gauche, l'air concentré et l'excitation frénétique, cela aurait pû être le premier simulateur d'onanisme. Et au delà de l'effort au joystick, il fallait être bien synchroniser le bouton action pour ici respirer lors de la natation, ou faire le bon angle en triple saut. Pour varier, il y avait quelques épreuves de "précision", avec le ball trap (qui tenait du gros coup de chance) et le tir à l'arc.
Le jeu était varié, mais je bloquais toujours sur les mêmes épreuves: jamais vu l'haltérophilie et le saut à la perche.
Robin des Bois, c'était pas une flèche...
Ball trap breaker.
 Ping Pong: jusqu'à l'arrivée de Table Tennis sur XBox 360, le Ping Pong de Konami était le meilleur dans sa catégorie. La présentation est très basique, seules les mains et raquettes sont visibles, flottant en l'air, mais on se surprend rapidement à mettre des grands coups de joystick pour les coups droits et revers, ou forcer vers le haut pour les smashs. Les bruitages sont excellents: les rebonds de la balle, le lob ou les applaudissements du public sont exagérés mais sont restés gravés dans mon oreille. La beauté de la simplicité.
Guest: Pentarou
Jeu, set et match...
En revoyant les écrans titre, je me rends compte que toutes ces conversions ont été traitées par Imagine. Petit tour sur Wikipedia: Imagine était une boîte fondée en 1983 en Angleterre, elle connut rapidement le succès avec des jeux sur Commodore 64 et ZX Spectrum (les concurrents 8 bits du CPC). Mais la société fit faillite dès l'année suivante, ruinée par le budget pub auprès des magazines. Le nom Imagine a été racheté par Ocean, qui s'en servit pour les adaptions Konami, et autres. Ocean, toujours dans les bons coups...
Green Beret en live sur CPC
Mikie, Arcade vs CPC review par Xyphoe
Yie Are Kung-Fu, tout le jeu sur CPC
Hyper Sports, review par Xyphoe
Ping Pong, en action sur CPC

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