dimanche 16 juillet 2017

Wonder Boy in Monster Land - Year of the Dragon

Quand j'étais au collège, je passais de nombreux week-ends chez des copains à jouer à la console: NES, Master System, Megadrive, on passait l'après-midi à essayer de terminer les jeux. Et un de ces titres m'a hanté pendant des années, n'ayant jamais réussi à compléter le dernier donjon: Wonder Boy in Monster Land.

Deuxième épisode de la saga Wonder Boy, notre héros a rangé son caleçon de feuilles, son skate et ses tomahawks pour épées, armures et boucliers afin de libérer son pays du maléfique dragon Meka.

Fini le gameplay en ligne droite des origines (et les passages impossibles à passer sans armes si on meurt au mauvais moment), Sega a regardé la copie du voisin Nintendo pour son Zelda 2 sorti début 1987 pour proposer quelques mois plus tard en arcade (maintenant disponible sur PS3) sa version du jeu de plateformes / aventure avec des éléments simili RPG: on tue des monstres, on récupère du butin, on toque à la porte (souvent cachée) des marchands pour améliorer son équipement et on se débarrasse du boss de fin de niveau (le tout en se dépêchant, l'aspect temps limité du premier épisode étant toujours présent). Côté exploration de carte il faut oublier, mais les niveaux contiennent pas mal de secrets, en particulier les sacs d'or dont la valeur augmente fortement si on a le bon timing de secouage gauche-droite de la manette quand on les attrape.

Mais tout cela serait presque trop simple sans le fameux dernier niveau, le château du dragon Meka, un labyrinthe dont la sortie ne peut être trouvée qu'avec l'aide d'une cloche qui permet d'identifier le bon embranchement. Seulement à 12-13 ans, je n'ai jamais réussi à trouver le bon chemin, même avec un livre de solutions. Après une heure de jeu, il fallait reprendre de zéro...

Bien des années plus tard, j'ai enfin pu terminer ce jeu. Et si le final ne vaut certainement les efforts et surtout l'attente, j'ai eu une petite sensation de satisfaction, je vais pouvoir lancer le troisième épisode, The Dragon's Trap, avec le sentiment du devoir accompli. Il faudra peut-être que je termine aussi le premier Wonder Boy un jour...

dimanche 9 juillet 2017

Actual Sunlight - Don't go there

 Quand je ne sais trop à quoi jouer, je regarde dans ma liste de jeux en attente côté Playstation Plus: c'est "gratuit" avec plusieurs nouveaux jeux chaque mois, avec un ou deux gros titres et des jeux de moindre envergure ou indés sur le côté.

Je n'avais pas beaucoup de place sur la carte de ma Vita, et le jeu semblait se terminer en moins de deux heures: je me suis lancé dans Actual Sunlight. Oh boy.

Evan Winter ne va pas bien. Trentenaire vivant seul, il cherche chaque matin une raison pour sortir de son lit et partir au boulot, pour un travail qui ne lui apporte aucune satisfaction.
Evan est en pleine dépression, perdu dans ses pensées. Une seule porte de sortie semble s'offrir à lui.

C'est assez déroutant de tomber sur un jeu tel que celui-ci, où loin des aventures héroïques on se retrouve dans le quotidien le plus banal, et le plus déprimant possible. Le jeu ressemble à un RPG de la grande époque 16-bit, mais avec des pavés de texte à lire pour entrer dans la psyché de Evan: son flux de pensée est extrêmement développé, mais au détriment de l'aspect jeu du titre, où finalement on ne fait qu'aller à l'évènement suivant pour déclencher de nouvelles pages de texte. Les lieux à découvrir sont peu nombreux, trop peu d'illustrations sont visibles pour s'imprégner autrement de la vie du protagoniste.

L'expérience est intéressante (bien qu'elle mette un coup au moral), mais l'intéractivité proposée par le média jeu vidéo n'est pas suffisamment exploitée pour en faire un titre dont on se souviendra.

samedi 8 juillet 2017

Metroid - Break an egg

Bien que né en 1980, j'ai parfois raté le début de certaines séries de jeux. A l'époque, la diffusion n'était pas aussi simple que maintenant avec tout titre à portée de clic, il fallait avoir un pote avec la bonne console et la bonne cartouche pour essayer un jeu qui nous faisait envie dans les magazines.
Près de 30 ans plus tard, et après de très bonnes heures sur le troisième épisode, je peux enfin jouer au Metroid original dans de bonnes conditions (c'est-à-dire sur 3DS dans mon lit).

Quelque part dans le futur et dans l'univers, les bien nommés pirates de l'espace ont récupéré une forme de vie appelée metroid en vue de l'utiliser comme arme. Ni une ni deux, la Police de la Fédération envoie leur meilleure recrue, Samus Aran, sur la planète Zèbes pour dégager les pirates et faire le ménage avant la multiplication de metroids.

Troisième élément de la trinité Nintendo sur NES (avec Super Mario et Legend of Zelda), Metroid introduit les briques fondatrices du genre: un mélange de jeu de tir et de plateformes, un monde labyrinthique à explorer, des améliorations cachées pour obtenir plus de vie ou de meilleures armes, des boss bloquant le passage vers d'autres sections, etc. Tout ce qui a permis à Super Metroid d'exploser sur Super Nintendo est déjà présent, mais de manière très brute: la maniabilité est assez sèche, aucune carte n'est disponible (alors que le design de certaines portions, puits en tête, n'aide pas à se repérer), rien n'indique la direction à prendre. Le metroidvania était alors au stade embryonnaire, sans savoir l'impact qu'il aurait pour les décennies à venir.

J'avais découvert le titre en lisant des solutions dans des magazines dédiés, mais en y jouant, on a rapidement la sensation d'être perdu. Il fallait s'armer d'un papier et crayon pour se repérer sur Zèbes, ce qui a certainement permis d'allonger la durée de vie du jeu. Mais même aujourd'hui en suivant un guide, l'absence de repères clairs sur sa position est déstabilisante. En dehors de l'emblématique Mother Brain, les autres boss sont plutôt décevants, mais à l'époque la notion de patterns ne devait pas être connue, on se retrouve à attaquer de la manière la plus bourrine possible.

Au delà de son importance historique, je n'ai pas trouvé beaucoup de plaisir en jouant à Metroid. Contrairement à Super Mario et Legend of Zelda, je n'aurais pas passé des heures à avancer sur le jeu, refroidi par l'effort d'orientation et l'ambiance glauque. Je trouve plus d'intérêt à regarder des speedruns sur YouTube, avec les techniques les plus improbables pour finir le jeu en moins de 20 minutes.